#349 [FA.MIJ]


[Fa.mij] : Famille [fa.mij], nom commun féminin singulier : huis clos duquel on ne peut s’échapper.


Auteurs : Dauran Marek
Éditeur ‎: Les éditions Malysa (27 février 2023)
Nombre de pages : 148
Numérique : 2,99 €
Broché : 14,90 €
Relié : 19,90€
Mots-clés : #NOUVELLES #HORREUR #FANTASTIQUE



PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR


Dans ce recueil de fictions décalées, Dauran Marek manie divers genres littéraires pour nous livrer sa définition de la famille.
Posant le huis clos comme dénominateur commun de neuf histoires courtes, l’auteur met en lumière des moments de vie familiale ordinaires tels que les dîners, les jeux, les déplacements, les deuils ou encore les rassemblements sociaux.

Diplomé en sciences humaines et en psychologie, Dauran Marek s’amuse, dans Le dîner, à donner une apparence humaine aux instances psychiques freudiennes, tels que le surmoi, le moi, le moi idéal ou le ça, incarnées par les membres d’une famille moyenne.
Le drame satirique est revisité dans Le dieu-femme et la tragédie patriarcale est requestionnée dans Ad Patres, où les Hommes rejoignent littéralement leurs pères après la mort.
Les personnages sont ciselés par une écriture nerveuse et incisive au service d’un rythme haletant dans ce mélange de tonalités pathétique, comique, satirique. Ils se heurtent aux écueils de leurs contradictions, sublimés ou grotesques, et s’emploient à refuser les règles établies.

[Fa.mij] vous invite à observer introspectivement ce qui se passe dans la chaleur des foyers.

Oserez-vous regarder par le trou de la serrure ?


MON AVIS


Une histoire, des histoires… j’adore les recueils, des lectures courtes qui nous surprennent et où on trouve toujours chaussure à son pied.


Ici le thème est annoncé, claire et précis !

La Famille


Et quelles familles ! D’entré de jeu, on plonge dans l’angoisse, mais sans pour autant comprendre de suite pourquoi ce malaise s’installe, on est dans un mariage, on se dit OK on a tous les clichés du mariage représenté, tous ces clichés familiaux qu’on retrouve et y’a cette petite chose, petite question entre deux présentation subtilement mise en scène à la suite du photographe, et cette fin… j’avoue sur le cul, j’ai pas tout saisi je crois XD


Au fil des pages le ton est donné, étrangement une voix nasillarde masculine remplace la mienne lors de ma lecture, je suis envoûtée, effrayée, c’est puissant, court, percutant et pas forcément effrayant.


En résumé, j’ai adoré !


Mais alors toutes les histoires 😉 ahahahah


Portrait de famille : surprise au mariage, dîtes chease.


Le dîner : j’en suis encore à me demander comment tout cela a pu se produire ! Un dîner de famille où les personnalités vont s’exagerer jusqu’à ce moment de vérité.


Le rétroviseur : Une famille, une limousine et de la chaleur.


Mémère : une séance de spiritisme en famille ? Attention à ne pas cacher un secret sous le tapis.


La route sans nom : deux hommes, une voiture et va falloir trouver son chemin.


L’enfant prodige : Une enfant (im)parfaite de qui on attend trop, à force de tirer sur l’élastique, il craque.


Le dieu-femme : des dieux, une mission, une soumission, une réalisation, la famille on peut la supporter des milliers et des milliers d’années, ou pas. Chapeau bat pour avoir tourné les choses ainsi, ce n’était pas simple et le résultat est surprenant.


Le coffre au trésor : un jeu d’enfant qui n’en est plus un. Je prie encore pour que son choix soit le bon.


Ad patres : quels beaux mots pour la fin que de décrire de cette façon la fin.


Bon voilà, j’ai tenté quelques mots sur chaque histoire. Je ne peux que vous le recommander, venez vous frustrer sur certaine fin, venez frissonner, raisonner, chercher et être étonné.


J’ai regardé par le trou de la serrure et j’ai bien envie d’y retourner.



EXTRAIT


« Les enfants, tout est prêt ! Le jeu va commencer ! »


Deux diablotins s’approchèrent de leur mère en sautillant. L’un revêtait la tenue d’un corsaire, l’autre apparaissait sous les traits d’une sirène. Ils observèrent l’immense coffre, qui leur était présenté ouvert, et complotèrent bruyamment.


La fillette se pencha sur son contenu : la pipe en bois de noyer du grand-père décédé, un paquet de guimauves, une couverture en laine, des écus en plastique , une console de jeux portative, un vieux réveil à aiguilles, une poignée de porte en verre , une poupée en porcelaine – de toilette désuète – brisée au niveau d’une joue ; tandis que son frère cadet s’agrippait au coffret, aidé de son crochet en plastique.


La mère déplia une feuille de papier, sur laquelle étaient édictées les règles du jeu, avant d’en informer les participants :


« Chaque joueur commencera par choisir une carte, présentée face cachée. »


Elle agita un paquet de cartes dans la main avant de poursuivre :


« Ceux qui tireront une carte noire se verront attribuer le rôle de vils saboteurs. Ces derniers tenteront de dérober aux pirates le trésor du coffre. »


La mère montra la reine de pique.


« En revanche, ceux qui tireront une carte rouge seront les courageux pirates. »


Elle leur exposa le deux de cœur.


« Leur mission sera de protéger le trésor. Pour cela, ils s’engageront à observer le silence jusqu’à la fin du jeu… »


LIENS


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DU MÊME AUTEUR




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