MON AVIS

Alors là, je ne m’attendais pas à cela ! Merci à l’auteure pour sa confiance et cette émouvante découverte.

On se retrouve plongé dans notre société, mais bien loin dans le futur, une société qui a évolué suite aux conséquences d’une épidémie mortelle. L’humanité a commencé la mise en place d’optimisations de son espèce sur volontariat, tout étant fait pour que cette optimisation devienne la norme, alors que le naturel lui devient signe de pauvreté, d’insalubrité, d’arnormalité… Même les plus récalcitrants finissent par céder à cet appel à la « facilité », car autant une des phases de l’optimisation de l’humanité est passée par la santé, ce qui en soit ne semble pas mal, rendant l’homme résistant aux maladies. Autant la seconde phase est plus controversée, car touchant la psychologie, atténuant voir anéantissant les sentiments tels que la tristesse, la colère, les angoisses, le stress… Ces émotions négatives sont d’anciens souvenirs, mais les sentiments plus positifs eux aussi en prennent un coup, même si toujours existants.

L’être humain est ainsi optimisé, plus performant dans ses relations, dans son travail, dans son quotidien, dans sa vie.

Cette histoire en deux temps, c’est celle de Louise. Elle et son conjoint sont de l’ancienne école, pensant que cette optimisation n’est pas pour eux, même s’ils ne la condamne pas, leur entourage étant pour la plupart des optimisés. Mais voilà, cet amour idyllique, cette vie exemplaire de naturels vivant au sein de la société optimisée et ayant réussi une belle intégration, explose en éclat quand un accident survient… Louise devient mère célibataire, devant passer son deuil entourée de sa famille et amis optimisés, qui ont plus à cœur de lui dire de sauter le pas de l’optimisation, que c’est là une parfaite occasion, que de la soutenir de la bonne façon dans son deuil, en lui laissant le temps …

Franchement, la question du deuil est vraiment bien amenée, la douleur est ressentie, intense. Je retiens encore mal mes larmes, car un deuil ne se termine jamais vraiment et cette première partie m’a mise à mal me rappelant des sentiments bien trop compliqués à oublier.

J’ai également mal au cœur pour Louise, un deuil ne peut pas s’accomplir en quelques jours, semaines, mois, années… Et elle n’est entourée que de personnes qui ne peuvent pas la comprendre, alors oui, ils la soutiennent et l’aident à leur façon, de la manière optimisée. Il reste, je ne dirais pas une froideur, mais plus un besoin d’optimiser le deuil aussi.

En quelques jours, les vêtements, biens personnels de son conjoint sont emportés loin d’elle, elle ne peut garder que quelques photos et dans le but de souvenir et non d’appitoiement (je ne vois pas comment le dire autrement).

En résumé c’est dur, encore plus pour elle qui a un nourrisson à s’occuper et elle va prendre une décision qui changera sa vie, malgré ses principes.

C’est là que nous passons à la partie 2, la partie optimisée où on découvre l’envers du décors, cette optimisation est-elle vraiment bonne pour l’humanité ? C’est la question que je suis venue à me poser.

N’en disons pas plus, j’ai déjà assez spoilé l’histoire.

Le seul bémol, c’est que la lecture fut un peu complexe dû à l’explication de l’optimisation ect j’ai un peu peiné à suivre, mon cerveau ne fonctionne plus à 100% !

Néanmoins, en s’accrochant un peu et relisant au calme certains passages, je trouve que c’est assez bien imaginé et surtout ça a touché une corde sensible.

Je trouve intéressant qu’il y ai ces deux points de vue de la même personne qui est très différente tout en restant elle-même et cela dû à l’optimisation. Un avant/après dans une situation particulière qui nous permet de nous projeter dans cette société optimisée.