À L’OMBRE DES RUINES de Régis Chaperon

À L’OMBRE DES RUINES

Régis CHAPERON

Editions : Auto-éditions

Nombre de pages : 374

Mots-clés : #science-fiction #intelligenceartificielle #revolterobot #guerre #reflectionsurlasociete #reflexionlittéraire #guerre

PRESENTATION 

Deux mondes, deux destins, séparés par des milliards de kilomètres de vide sidéral.


Sur Eredet, des machines se livrent à une guerre sans fin depuis 153 ans. Cependant, parmi les robots-guerriers, Dyclan est une machine différente et sa rencontre avec Hugo, le dernier humain de la planète, va tout changer.


Sur Proxima, les humains sont parvenus à fuir la guerre et ont reconstruit une nouvelle civilisation. Pourtant, un projet est sur le point de les diviser à nouveau.


L’Homme est-il condamné à reproduire sans cesse les mêmes erreurs ?

La lecture peut-elle ouvrir les portes de la conscience d’une machine programmée pour tuer ?
Hugo saura-t-il qu’il n’est pas seul et la guerre pourra-t-elle prendre fin ?


Et si la lecture pouvait tous nous sauver ?

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Ce que j’ai aimé :

+ Les réflexions sur ce qu’apporte la lecture

+ L’engrenage bien réfléchit du système sociétal

+ Jarus et sa logique

Ce que j’ai moins aimé :

– Quelques longueurs

– Je ne me suis pas attachée aux personnages à part EGA étrangement

MON AVIS

Alors, alors, alors,

Pour l’histoire, les humains d’Eredet se faisaient la guerre, jusqu’à ce qu’ils décident d’envoyer des robots à leur place, mais voilà que ceux-ci finissent par se retourner contre l’homme et vont tout faire pour les exterminer jusqu’au dernier. Se faisant les humains prennent la poudre d’escampette et après 25 ans finissent sur Proxima. Ils y établissent une société parfaite, dans le respect et l’égalité.

Mais voilà que sur Eredet, Dyclan se retrouve dans une bibliothèque, un vestige ayant survécu à la guerre, son envie de comprendre les livres et de savoir les lire surtout l’amène à épargner le dernier humain y ayant trouvé refuge, Hugo. Cette rencontre va changer le robot-guerrier et réveiller de vieux programmes enfouis, ainsi que la vérité sur cette guerre.

Sur Proxima, la société semble se diviser à cause de la création d’un rayon qui est censé envoyer un message sur Eredet.

Bon passons à ce que j’en ai pensé.

Je crois que la chose qui me surprend toujours quand je lis de la SF, c’est que l’humain pense toujours que le choix des IA sans le socle des trois lois les protégeant vont faire le choix de se retourner contre eux !

C’est une histoire que j’ai apprécié lire et découvrir. Je ne me suis pas attachée vraiment aux personnages, le tout étant raconté de manière à ce que l’on étudie et examine plus les faits et le déroulement de ceux-ci, même Hugo pour qui on devrait ressentir de l’empathie se retrouve être plus l’outil de prise de conscience secondaire de Dyclan, même s’il finit par devenir sa priorité, Dyclan semble plus avoir de ‘’sentiments’’ pour les livres et cela même après la mise à jour, c’est comme un parallèle entre eux et Hugo, à quoi on ajoute le socle des trois lois qui s’est éveillé.

Concernant la partie sur Proxima, je les trouvais trop parfait pour être vrai, longévité, prospérité, paix… Vivant plus longtemps, leur rapport à la mort (qui fait de nous ce que l’on est) est différent et donne donc une société fondamentalement différente, sauf que dès qu’un grain de sable vient s’installer dans les rouages, la machine parfaite va commencer à grincer, s’abimer et se briser.

En gros, ce que j’aime c’est ce ficelage minutieux et la réflexion que l’auteur a apporté à son œuvre plus que l’histoire en elle-même, en plus d’être bien écrit et de comporter des références littéraires qui donnent envie de se plonger dans du Marcel Pagnol (oui je ne l’ai jamais lu !).

MON PERSONNAGE PREFERE NON AIMÉ

Helena !

Mais pourquoi donc je n’aime pas cette gamine ? Parce que sa société lui donne trop d’importance. Ces réflexions sont naïves et pures si on veut, elle n’est pas intelligente et comme Jarus le dit, son plus grand talent c’est son cœur, ses sentiments simples de Proximarienne de naissance que Jarus ne peut pas ressentir… les deux font certes la paire, mais pour moi elle m’est apparue que comme un outil pour ses paires et pour Jarus, elle n’est pas mauvaise, bien au contraire, elle garde aussi ces sentiments partagés propres à son âge, mais je n’arrive pas du tout à l’apprécier contrairement à toutes ces personnes qui l’entourent. Elle a raison dans un sens, elle est appréciée non pas pour qui elle est, mais pour ce qu’elle représente et mon seul souhait pour son avenir (peut-on souhaiter un avenir à des personnages de romans ?), c’est qu’elle finisse par se détacher de tout cela, qu’elle cesse d’être l’outil de quelqu’un et ouvre les yeux sur ce qui l’entoure et qui peut réellement lui apporter ce qu’elle désire le plus…

CITATION 

 »—Chaque fragment d’une scène n’existe que par la volonté de l’écrivain. L’auteur prend le pouvoir sur le lecteur pour ne lui montrer que ce dont il a envie, ou lui cacher ce qui lui plaît. En devenant lecteur, on abandonne sa capacité de jugement et d’analyse. L’auteur fait ce qu’il veut de nous. »

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