Senex Parcum

Jean-Philippe Zendagui

Editions : Auto-édition

Nombre de pages : 88 pages

Mots-clés : historique #légendes #superstition #medievalfantasy #fantastique #fantasy #fantasy/fantastique #horrifique #horreur #horreur-epouvante-paranormal

PRÉSENTATION       

Le seigneur Edmond de Gordonis a entrepris un voyage au cœur du Berry afin de rencontrer une guérisseuse et lui confier sa fille attaquée par une mystérieuse bête. Accompagné de sa femme Edwige de Malines, du chevalier Gilbert et de la troupe dirigée par le jeune capitaine Jacques Pasdeloup, il devra passer une journée dans un pays où croyances et superstitions restent vives.

Ce que j’ai aimé :

+ Retrouver ce patois berrichon

+ Format court

+ Se passe près de chez moi

Ce que j’ai moins aimé :

– Ce passage trop rapide entre différents points de vue

MON AVIS EN RÉSUMÉ

Alors, alors, alors,

Pour la petite histoire : Edmond de Gordonis se rend avec son épouse Edwige voir une guérisseuse/sorcière du Berry pour demander de l’aide après que sa fille, Hermance, se soit fait attaquer par une mystérieuse bête. Malheureusement, Bégnine la sorcière semble cacher des pouvoirs et secrets qui vont rapidement prendre de court le seigneur et sa compagnie.

Mon avis : Je dois dire que je ne suis pas conquise, j’ai aimé « découvrir » ma région au travers de cette histoire, mais l’alternance des points de vue trop fréquente et trop nombreux perturbent beaucoup la lecture, surtout que le phrasé étant d’un autre temps, la concentration s’en retrouve facilement embarrassée.

L’auteur semble bien connaitre le coin (Quincy, Mehun ect), très certainement mieux que moi et offre une histoire pleine d’authenticité, il met à profit un contexte réel historique : la disparition inexpliquée de la lignée des seigneurs de Sancerre au profit de la maison de Blois à la fin du XIé siècle (oui, je ne le savais pas, j’ai effectué des recherches sur le web). L’auteur mêle le fantastique et la violence dans cette captivante histoire.

C’est court à lire, mais intense et malgré cette alternance de points de vue qui m’ont perturbé j’ai apprécié cette histoire.

Si vous aimez l’histoire, le surnaturel et les combats à l’épée, Senex Parcum devrait vous plaire.

EXTRAIT 

Raoul Lateigne

Raoul se relève et chancelle, le visage ensanglanté. Les yeux exorbités, il coule un dernier regard vers la jeune fille méconnaissable qu’il vient de tuer à coups de tête, avant d’examiner son ventre.

Puterelle, grogne-t-il entre ses dents. Il soulève sa cotte d’armes, déchire sa chemise poisseuse, observe la lame et le manche. Raoul sait qu’il ne peut pas l’enlever sans se vider à gros bouillons.

Il pense un instant à ce qu’il va dire à son capitaine. Comment va-t-il expliquer cette blessure ? Puis il renifle et crache, avant de partir d’un rire dément.

Quelques gouttes d’une pluie chaude s’écrasent sur sa tête et ses épaules, tandis qu’alentour montent les odeurs de la campagne aduste brusquement détrempée.

Un roulement allant crescendo fait soudain vibrer le sol, mais il ne s’agit pas du tonnerre ; Raoul reconnaît la cadence d’un cheval au galop. Il imagine des sabots énormes, une bête monstrueuse tout droit sortie de l’enfer, avec, sur le dos…

La Mort, pense-t-il en fermant les yeux.