#385 LA SOEUR ÉGARÉE OU LE RÂLE DU MONDE

La Sœur égarée ou le râle du monde (La Perle des confins)

de Philippe Rimauro 

Editions : Auto-éditions

Nombre de pages : 202

Mots-clés : #sf #dystopie #drame #sciencefiction

PRESENTATION 

Voilà quinze ans que la Confédération de Keltar a fait main basse sur la Planète d’Émeraude, qu’elle a mis au pas sa démocratie séculaire. Depuis, les attentats n’ont jamais cessé ; une résistance aussi âpre que vaine.


Kiya n’était alors qu’une enfant ; une existence bouleversée. Un père assassiné. Une sœur qui prend les armes, qui est traquée et tuée. Devenue adulte, l’orpheline a perdu pied, égarée dans une vie dissolue.


Et puis, un hasard, une rencontre. Elle aurait dû le haïr, cet étranger qui vient de Keltar. Pourtant, ils vont s’aimer. Mais tandis qu’elle s’éveille enfin au bonheur, un spectre du passé ressurgit qui la fait s’enfuir – qui fait se lever sur elle l’œil de la Confédération.


Un policier fraîchement enrôlé. Un journaliste avide de scoops. Un amant transi. Autant de destinées que Kiya emporte négligemment dans son sillage. Une quête qui la mènera loin de sa planète natale. Très loin. Jusqu’à la fin du monde.

Ce que j’ai aimé :

+ Des réponses à des questions soulevé dans La perle des confins

+ Kiya est un personnage attachant

+ Un univers toujours aussi bien construit

Ce que j’ai moins aimé :

– Des passages trop descriptifs longs sur le système en place qui ne m’ont pas accroché

MON AVIS EN RESUME 

Alors, alors, alors,

C’est un préquel de La perle des confins, du même auteur et je trouve cette couverture juste magnifique. On en apprend plus sur Kiya et la raison de sa présence sur Desdera.

Pour la petite histoire : Kiya n’a jamais fait le deuil de sa sœur. Elle ne survit qu’en se lovant dans la débauche, l’alcool, la drogue et le souvenir de son aînée. Au cours d’une de ses soirées de débauches, elle fait la rencontre d’Elrick, jamais elle n’aurait pu s’attacher à lui, représentant ceux qui ont fait de sa vie un enfer, mais le destin en a décidé autrement. En parallèle, on redécouvre Elikya, alias Yéelen, c’est elle qui raconte ce préquel et on en apprend plus sur les évènements ayant mené le chaos sur Desdera, mais aussi dans tous les systèmes.

Mon avis : J’ai trouvé intéressant de découvrir Kiya et Yéelen avant le chaos de La perle du confin. C’est original et très bien construit, l’univers de Philippe Rimauro est complet, j’imagine aisément qu’il doit avoir un beau tableau avec toutes les subtilités de la construction de cet univers et de ses personnages.

Cependant, certains passages sont longs et répétitifs ralentissant le rythme de l’histoire. Je n’ai pas vraiment apprécié Sören et Marcus, j’aurai presque voulu en savoir plus sur Elrick ou encore le juste après chaos avec la « reconstruction » de la survit, je ne peux encore parler de société.

En conclusion, je dirais que La sœur égarée ou le rôle du monde est un bon roman pour les amateurs de science-fiction, qui aiment les histoires originales, captivantes et émouvantes.

MON PERSONNAGE PREFERE :

Mitsuyu

Il est attachant même si on ne le voit que trop peu, je l’imagine sans difficulté trotter tant bien que mal derrière Kiya pour tenter de la protéger et quand il dit Yéyou, j’ai comme sa petite voix qui s’incruste dans ma tête.

EXTRAIT :

Du jour où je l’avais bien malgré moi abandonnée, Kiya avait figé le temps dans ma chambre. Elle n’était alors encore qu’une enfant, mais elle y avait jalousement conservé tous les objets qui m’avaient appartenu, tous ceux que j’avais un jour touchés de mes doigts. Et face à l’entêtement maladif de la jeune orpheline, le lieu résista au passage des gouvernantes, précepteurs et autres psychologues qui se succédèrent dans la maison pour l’éduquer, pour la soigner. Des années durant, la petite Kiya était ainsi demeurée captive de vains espoirs ; car comme je le lui avais promis avant ma fuite, elle attendait mon retour. Et lorsque quelques années plus tard, je lui fis la pire des trahisons, celle de ma mort, elle ne put pas davantage se résoudre à abandonner mon souvenir. S’opposant à ses tuteurs, plus religieusement encore, elle vénéra ce sanctuaire à ma mémoire ; et quand enfin elle fut émancipée et hérita de la fortune de notre famille, il n’y eut plus rien pour retenir sa chute.

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