Le Gang du CDI – T1 Le collège de l’angoisse

Vincent Mondiot

Éditions : ‎Actes Sud Jeunesse ; Illustrated édition (7 février 2024)

Nombre de pages : 144 pages

Mots-clés : #college #jeunesse #monstres #amitie #aventure #crisedangoisse #courage

PRÉSENTATION

Quand Flore est prise d’une nouvelle crise d’angoisse en cours de maths, la documentaliste l’accueille avec joie dans son CDI où règne un joyeux chaos. Accompagnée de Gregory, un redoublant très populaire, elle fait la rencontre de Samuel, qui se voit futur grand rappeur, et Nadia, une gothique un brin sarcastique. Les quatre collégiens décident de former le “Gang du CDI” et se retrouvent au moment des pauses. Mais l’étrange disparition de la documentaliste casse leur routine. Le Gang du CDI se met en tête de la retrouver. Une mission qu’ils n’imaginaient probablement pas aussi dangereuse. Ils vont découvrir des endroits secrets du collège et, en particulier, un laboratoire destiné à transformer les humains en monstres…

MON AVIS

Ce que j’ai aimé :

+ Des personnages atypiques et un peu caricaturé attachants

+ Le thème de la phobie scolaire est bien exploité

+ La lecture est rapide, rythmée

Ce que j’ai moins aimé :

– Rien, je l’ai lu d’une traite et je vais le prendre à ma naine, je suis sûre qu’il lui plaira

Pour la petite histoire :

Flore est atteinte de phobie scolaire, arrivée fraichement en 6^e, elle passe ses journées à faire des crises d’angoisse et pleurer, elle n’a pas d’amis et cela n’aide pas à la défaire de son anxiété. Un jour elle découvre le CDI et son quotidien s’en sentira allégé. Même si sa phobie persiste à lui mener la vie dure, ces moments au CDI avec Grégory, un redoublant de sa classe, Samuel, qui se prend pour un rappeur et Nadia (que j’adore), une gothique qui pique plus vite que son ombre !

Malheureusement, la disparition de Mme Denis, la documentaliste à laquelle Flore s’est rapidement attachée (ne se sentant pas jugée à cause de sa phobie), va bouleverser le Gang du CDI et surtout Flore qui prenant son courage à deux mains va demander de l’aide à ses 3 ‘’amis’’ du gang pour mener une enquête et retrouver leur documentaliste.

Mon Avis :

Tout d’abord, il faut savoir que je me suis beaucoup reconnue en Flore. J’ai été atteinte pendant des années de cette phobie sans pouvoir mettre les mots sur mon mal, j’étais plus souvent absente que présente alors que j’adorais étudier… c’est donc un thème que me tient à cœur.

J’ai trouvé la description de la phobie et de l’état dans lequel il nous met bien décrite, sans non plus en faire trop. Mais il n’y a pas que ce thème qui est exploité, le redoublant, Grégory, avec son attitude sûre de lui qui en fait à peur du rejet ou des moqueries, Samuel j’avoue ne pas avoir tout à fait trouver son mal-être, mais je ne doute pas qu’il sera exploité dans la suite plus clairement, pour Nadia… mon dieu, elle est géniale et pourtant à un moment on comprend qu’elle doit elle aussi en avoir gros sur la patate (sans mauvais jeu de mot), en sommes, exploiter divers type de mal-être chez ces pré-ados marche totalement, car c’est parfaitement intégré à l’histoire sans l’alourdir ni même prendre le dessus.

J’ai trouvé que la mise en place passe très bien, rapidement, sans fioriture pour déboucher sur le cœur du mystère, la disparition de Mme Denis.

L’aventure que les collégiens vont vivre, promet une suite et surtout la résolution d’un autre mystère que l’on survole, des petites pierres posées ça et là pour titiller le lecteur à découvrir la suite.

Pour conclure, Le gang du CDI aborde des thèmes importants qui aident à la sensibilisation des lecteurs sur ses mêmes sujets, cela permettra peut-être à ouvrir le cœur de certains collégiens, promptes à se moquer rapidement et à juger sur les apparences. C’est avant tout une aventure, de l’action et des monstres dont on se demande bien l’origine et les desseins.

MON PERSONNAGE PRÉFÉRÉ

KWEK

Kwek est un petit démon qui va venir en aide à Flore et le gang du CDI lors de leur aventure. Il est très attachant et personnellement, j’ai très envie d’en savoir plus sur lui et espère vraiment le croiser dans le prochain tome.

EXTRAIT

Les mains serrées à en trembler, elle essaya de se concentrer sur la division que M. Horacien avait écrite au tableau. La réponse devait être…149, non ? Flore en était presque sûre. Mais presque, ça ne suffisait pas, parce que si elle se trompait, alors ils riraient tous…Sauf que, d’une certaine façon, si elle donnait la bonne réponse, ce serait pire encore, non ? Parce qu’alors, elle passerait pour une intello, et tout le monde la mépriserait, et Aurélia, la véritable intello de la classe, lui en voudrait, parce qu’il s’agissait d’une division assez compliquée, pas une division d’école primaire, Flore s’en rendait bien compte, et avoir la bonne réponse à ça serait peut-être une mauvaise idée, alors tout compte fait, mieux valait certainement…

– Oh non, elle le fait encore ! se moqua Joanne, assez fort.

La plupart des élèves pouffèrent ; Flore comprit qu’à un moment ou à un autre de son cheminement de pensées, elle s’était mise à pleurer. Elle baissa la tête et regarda, à travers le flou de ses yeux, les larmes goutter de son menton pour s’écraser sur sa leçon de maths et en troubler les plus, les moins, les chiffres, les nombres.

Près du tableau, M. Horacien soupira, sans gronder Joanne.

– Bon…Grégory, emmenez-la à l’infirmerie le temps qu’elle se calme, je vous prie.

Il n’y avait aucune patience dans la voix du professeur et, en réalité, Flore savait bien pourquoi et s’en voulait beaucoup : l’année n’avait commencé que depuis un mois, et c’était pourtant la troisième crise d’angoisse qui l’assaillait en cours de maths. Elle pleura plus fort, les dents serrées pour ne pas faire de bruit. Sous son visage, ses larmes commençaient à sérieusement gondoler les pages de son cahier.